La scène se passe sur une départementale tranquille de Corrèze, le lundi 9 juin. À Montgibaud, petit village du sud du département, les gendarmes de la brigade motorisée croient avoir vécu une intervention banale : un jeune conducteur un peu trop pressé, une procédure classique, et une immobilisation du véhicule. Mais la suite va les laisser pantois.
Un excès de vitesse qui déraille
Il est 21 ans, au volant de sa voiture, bien décidé à rentrer chez lui plus vite que prévu. Sauf qu’à 128 km/h sur une route limitée à 80, difficile de passer inaperçu même avec une Peugeot 107. Les gendarmes l’interceptent, constatent l’excès de vitesse largement au-delà des 40 km/h au-dessus de la limite et appliquent la sanction immédiate : rétention du permis, immobilisation du véhicule.
Le jeune homme reste donc sur le bord de la route, le téléphone à la main. Il appelle une amie à la rescousse, pour qu’elle vienne le chercher. On peut facilement imaginer la conversation :
« Tu peux venir me récupérer ? J’ai plus de permis. »
« T’inquiète, j’arrive tout de suite. »
Une amie en Audi A3… pas vraiment providentielle
Une vingtaine de minutes plus tard, la cavalerie arrive. La jeune femme se gare calmement, pensant sans doute ramener son ami chez lui sans encombre. Mais les gendarmes, qui sont toujours sur place, décident de contrôler le second véhicule. Et là, c’est le coup de théâtre : la voiture n’est pas assurée.
Une infraction qui ne fait pas sourire du tout les forces de l’ordre. La jeune conductrice écope immédiatement d’une amende forfaitaire de 750 euros. Sa voiture est, elle aussi, immobilisée. En l’espace d’une heure, deux voitures sont hors d’usage, deux jeunes conducteurs sont cloués sur le bas-côté. Le premier pour avoir confondu une départementale avec une autoroute. La seconde pour avoir oublié que rouler sans assurance, c’est illégal, même pour une bonne action.
Et la scène devient presque burlesque : deux automobilistes, deux voitures immobilisées, un bas-côté de route comme salle d’attente improvisée. Nos confrères ne précisent pas si une troisième personne a été appelée pour tenter une ultime opération de secours. On espère pour eux qu’elle avait ses papiers en règle.