Une centaine de trottinettes saisies par la police municipale : pourquoi personne ne veut les adopter ?

Paul Kenett

découvrez pourquoi près de cent trottinettes saisies par la police municipale restent sans preneur. enjeux, législation et contraintes expliqués dans cet article sur l’adoption de ces engins urbains.

En 2025, la mairie de Montélimar a décidé de jouer dur avec les trottinettes électriques sauvagement envahissantes du centre-ville. Depuis un arrêté renforcé en 2024, la police municipale a saisi une centaine d’engins qui dorment désormais dans un hangar, faute de propriétaires motivés pour les récupérer. La guerre à ces moyens de locomotion, censée sécuriser piétons et résidents, semble avoir porté ses fruits, mais pas sans laisser un goût amer d’abandon et de frustration pour certains usagers.

Comment la police de Montélimar a réduit la présence de trottinettes grâce à une politique drastique

En 2025, Montélimar affiche une baisse notable du flux de trottinettes en centre-ville, conséquence directe de la politique anti-trottinettes menée par la municipalité. Depuis l’adoption d’un arrêté en février 2024, tout conducteur doit désormais présenter un titre de propriété et une attestation d’assurance. Faute de quoi, l’engin est confisqué et placé en “sûreté” dans un local dédié, une façon radicale de dissuader la pratique sauvage et illégale.

  • Contrôles réguliers, au moins deux par semaine, pour assurer la conformité.
  • Saisies systématiques pour ceux qui roulent sans assurance ou sans titre de propriété.
  • Confiscation des engins abandonnés avec l’espoir qu’ils soient réclamés, en vain presque à chaque fois.

Une telle stratégie a permis de réduire la présence des trottinettes comme celles de Lime ou Tier, tout en rassurant les riverains face aux risques liés aux engins volés ou mal entretenus. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 100 trottinettes saisies stagnent désormais dans un hangar, oubliées de leur propriétaire.

Les raisons derrière le désamour pour les trottinettes abandonnées à Montélimar

Ce qui contraste avec l’enthousiasme initial pour ces engins électriques, c’est la difficulté des citoyens à récupérer ceux qui sont confisqués. La majorité des propriétaires ne viennenent pas les réclamer, faute de justificatifs ou simplement par méfiance.

  • Certificat d’assurance et preuve de propriété souvent difficiles à obtenir, compliquant la réclamation.
  • Les usagers préfèrent souvent jeter l’éponge ou opter pour d’autres modes de transport plus fiables.
  • Les trottinettes confiscées deviennent vite des symboles d’une libéralisation risquée qui tourne au cauchemar.

Ce phénomène alimente le sentiment que ces engins, souvent rachetés à bas prix ou abandonnés après vol, ont une valeur très limitée pour leur propriétaire. La récente campagne de sensibilisation a notamment pour but de prévenir ceux qui pensent encore qu’ils peuvent continuer à faire la loi à leur guise.

Le contexte national et les enjeux autour de cette politique de dépouillement

Au-delà de Montélimar, plusieurs villes françaises ont entrepris des actions similaires, notamment Nice ou Lyon, où la prolifération des trottinettes a rapidement tourné au chaos. La popularité de marques comme Voi, Lime, ou Circ, combinée aux moyens de location faciles d’accès, a créé un véritable fléau urbain en 2024. La législation visant à contrôler ces engins a été renforcée, rendant leur circulation plus réglementée, mais aussi leur confiscation plus systématique quand les règles ne sont pas respectées.

  • Utilisation accrue des contrôles pour assurer la conformité des véhicules.
  • Confiscation de ceux qui possèdent pas d’assurance ni de titre de propriété valide.
  • Conférence régulière entre municipalités pour harmoniser les mesures.

Le combat de Montélimar illustre ces tendances, où la nécessité de réguler devient impérative face à un marché saturé. La présence de marques comme Bird ou Bolt se voit désormais limitée dans le centre-ville par des contrôles menés dans la plus grande discrétion, pour éviter que ces véhicules ne participent à la dégradation de l’espace urbain.

Pourquoi personne ne veut récupérer ces trottinettes saisies ?

Les raisons sont multiples, mais la plus évidente reste la complexité administrative pour leur restitution. Plus de 100 trottinettes immobiles attendent dans un local municipal, oubliées par leurs prétendus propriétaires qui, après avoir reçu une amende, choisissent d’abandonner plutôt que de suivre des démarches compliquées—si démarches il y a.

  • Les propriétaires ne disposent souvent pas des justificatifs requis, comme le certificat d’assurance ou de propriété.
  • Le coût potentiel en amendes ou sanctions dissuade même les plus motivés.
  • Certains préfèrent simplement laisser tomber plutôt que de faire face à des procédures administratives fastidieuses.

Le maire Julien Cornillet affirme que cette politique vise à “dissuader les comportements irresponsables” tout en maintenant un espace public plus apaisé. Reste que, pour l’instant, ces trottinettes — symboles du chaos administratif — continuent à dormir dans l’ombre, une preuve que la régulation, même lorsqu’elle est efficace, a ses limites.

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