Une plaque d’immatriculation vendue 7 millions d’euros : plus chère qu’une Bugatti

Christian Dupuis

Elle ne fait que quatre caractères, mais elle vaut plus qu’une supercar : la plaque « NSW1 », émise en 1910 en Australie, vient de battre tous les records en étant vendue près de 7 millions d’euros. Et non, ce n’est pas une blague.

La plaque appartenait autrefois au commissaire de police de Nouvelle-Galles du Sud, avant de passer entre les mains d’un pionnier de l’aviation australienne. Restée dans la même famille depuis les années 1930, elle vient d’être cédée pour la toute première fois… et à un prix totalement délirant.

Une relique centenaire qui affole les enchères

La vente a eu lieu en juin 2025. Mise aux enchères, la plaque “NSW1” a trouvé preneur à 12,4 millions de dollars australiens, soit environ 7 millions d’euros. C’est plus que le prix d’une Bugatti Chiron flambant neuve. Ce petit bout de métal est devenu un trophée automobile hors norme, et surtout un symbole du luxe extrême.

Ce record pulvérise celui établi en 2017 avec la plaque “4”, vendue à l’époque pour 1,38 million d’euros. Pourquoi une telle folie ? Parce que ces plaques à chiffres ou lettres uniques sont devenues de véritables objets de collection. Plus rares qu’une Ferrari, plus prestigieuses qu’un tableau de maître dans certains cercles.

Conservée pendant 115 ans dans la même lignée familiale, la plaque “NSW1” était considérée comme un vestige historique. Sa vente marque un tournant dans le marché des plaques d’immatriculation de collection.

La nouvelle folie des riches : investir dans une plaque

Acheter une plaque pour plusieurs millions, est-ce si fou ? Pas tant que ça, selon les spécialistes du marché du luxe. Ces objets sont devenus des placements prisés : ils ne prennent pas de place, ne s’usent pas, n’ont ni taxe ni frais d’entretien… et leur valeur grimpe d’année en année.

La plaque « Q1 » du Queensland s’est arrachée pour 3,4 millions d’euros. En Australie-Méridionale, la plaque « 8 » a dépassé 1,3 million. Et en Victoria, « 14 » s’est vendue plus d’1,28 million. Le phénomène est mondial : à Dubaï, la plaque « 7 » a atteint près de 20 millions d’euros. En Angleterre, la légendaire « F1 » flirte avec les 18 millions.

Ces chiffres donnent le vertige, mais ils montrent une chose : les plaques d’immatriculation les plus rares sont devenues les trophées ultimes de l’élite. Un peu comme posséder la première édition d’un livre mythique ou un diamant unique.

Derrière cette fièvre, il y a aussi l’envie d’afficher un statut. Dans certaines villes, rouler avec une plaque comme “NSW1”, c’est un peu comme porter une montre à un million ou garer un yacht devant la plage. Discret, mais très parlant pour ceux qui savent lire les codes.

Laisser un commentaire